mardi 11 novembre 2008

Buika - Nina de Fuego - Album - 2008



Niña de fuego - Buika

Concha Buika, de son nom Maria Concepción Balboa Buika, est une chanteuse espagnole d'origine équato-guinéenne, née en 1972 à Palma de Majorque (Espagne). Elle grandit parmi des gitans et sa musique mêle le flamenco avec le soul, le jazz, le funk et la copla. La voix de Buika possède à la fois les inflexions rauques d'une diva du jazz, les mélismes d'une grande du flamenco et le tempo d'une reine africaine. Selon la Warner music spain, son label, c'est l'une des chanteuses les plus singulières du panorama de la musique espagnole actuelle

Concha Buika part à Londres « sans objectif, ni argent, sans même parler l’anglais », à un moment où elle ne savait pas « où poser ses fesses » et où elle a appris qu’il est possible de « survivre partout »[4]. « J'ai fait toutes sortes de métiers et [je n'ai] jamais pleuré sur mon sort. J'ai nettoyé des bureaux et des cafés, chanté dans des mariages. J'ai même été hôtesse dans un service de téléphone érotique. Ça n'avait rien de glamour : on était plusieurs filles dans un grande salle, en savates et en survêtement, on simulait l'orgasme au téléphone pendant qu'on gardait un oeil sur une série à la télé. C'est ce qui a payé ma première guitare[3]. » C’est en découvrant Pat Metheny lors d'un concert qu’elle décide de devenir chanteuse[4].

De retour à Palma de Majorque, ville colonisée par les touristes allemands, elle commence à se produire avec des groupes locaux et adapte les chansons africaines de son enfance au flamenco. Elle se nourrie également de jazz et de soul[1],[3]. Elle se fera remarquer dans les lieux nocturnes de l'île aux touristes au point qu'elle obtient un engagement pour chanter en anglais à Las Vegas, grâce à sa ressemblance, physique et vocale, avec Tina Turner. «Je chantais ses chansons, dansais comme elle, ça a duré un an.» [3]

Dans les années 90, elle participe à plusieurs productions comme "Ombra" de La Fura dels Baus ou la bande originale de Km.0. En même temps, elle compose des chansons assez populaires dans le monde européen de la musique House : Ritmo para voçé, Up to the sky ou Loving you[5].

Son premier album personnel sort en 2004, New Afro Spanish Generation suivi de Buika en 2005, qui attirent l'attention sur sa voix exceptionnelle. En 2006, elle crée un autre album, Mestizüo, avec le pianiste Jacob Sureda. Elle croise le musicien et producteur Javier Limón qui se charge du deuxième opus : Mi Niña Lola

En 2006, Javier Limón, auréolé des succès de ses premiers travaux, Lagrimas Negras, et le dernier Paco de Lucia, Cositas Buenas, lance son label Casa Limon et propose à Buika une esthétique flamenco et une brochette de musiciens d'exception : la guitare de Niño Josele, la percussion de Ramòn Porrina y Piraña, le bassiste cubain Alain Perez, la trompette de Jerry Gonzalez[1]. Cette production hisse la voix de Buika et sa poésie. Buika est également capable de composer des choses aussi radicales que Jodida pero contenta («Niquée mais contente»), la dernière chanson du CD, où elle philosophe sur les bénéfices qu'on peut retirer des expériences douloureuses. Reflet d'une personnalité véhémente qui n'hésite pas, au fil des interviews, à mettre en avant sa bisexualité, et à revendiquer la consommation de cannabis et le téléchargement non payant.

Pour Buika, "Mi Niña Lola" est « un hommage à [sa] grand-mère qui, comme beaucoup de femmes africaines vivant dans un pays africain appartenant aux Européens, a eu une vie si difficile qu’elle n’imaginait pas qu’on puisse lui dédier une chanson. »

C'est avec cet album que Buika se révèle au public français. « Que le public parle espagnol ou pas ne fait aucune différence pour moi, confie la chanteuse. J'aime qu'il m'entoure, je me confie à lui comme quand, gamine, je rentrais à la maison avec quelque chose à raconter à maman. Le public, les musiciens et moi ne faisons qu'un, c'est ça un concert ».

En 2006, cet album fut deux fois récompensé aux Latin Grammy Awards et disque d'or en Espagne. Néanmoins, pour Buika ce disque paraît moins important que ses concerts : « Un disque, c'est une chose morte, la photographie d'un instant qui a existé mais qui ne m'intéresse plus. Un merveilleux mensonge. Je n'écoute jamais les miens, je n'ai jamais regardé des images de moi sur scène. Je ne me retourne jamais en arrière, c'est un pacte que j'ai passé avec moi-même[3]. »

Niña de Fuego [modifier]

Concha Buika lors du Rhino Jazz festival, au sein de l'Eglise de Villars (Loire)

Pour ce troisième album, sortit en 2008, Buika chante ses expériences intimes avec des textes personnels ou composés par Javier Limón. Tout en jouant de la guitare flamenco, Javier Limòn à fait appel à Ivàn "Melon" Lewis au piano, Dany Noël à la basse et contrebasse, Ramòn Porrina y Piraña à la batterie, Carlitos Sarduy aux percussions, Mandela à la trompette et enfin Paquète au trombone.

L'album Niña de Fuego fait la part belle à la copla, la chanson populaire des années 30 à 60, telle que l'interprétait Concha Piquer (1906-1990). En effet, Concha Buika interprète Falsa Moneda, un classique de la copla et la ranchera mexicaine avec Volver, Volver, du répertoire de Chavela Vargas. Elle y interprète également la Bohème d'Aznavour, en espagnol

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